Poutine discrédite le rôle de l’Allemagne au sein de l'OSCE

Depuis le janvier de cette année-ci l’Allemagne préside l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). A ce titre et en tant qu’un membre du « 4 de crise » des chefs d'Etat, ce pays fait des efforts titaniques pour résoudre le conflit armé à l'est de l'Ukraine. L'une des propositions constructives de l'Allemagne est l'utilisation d'une mission de police renforcée de l'OSCE sur le territoire du conflit avec le but de surveillance de la ligne de contact et de la frontière russo-ukrainienne. La mission pourrait contribuer aux élections locales d’après les normes internationales.

Le président russe Vladimir Poutine se présente en public comme un intermédiaire pour la paix, en démontrant sa bonne volonté de la recherche des voies d'une coopération avec l'Europe. Récemment, lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg M. Poutine a officiellement, publiquement, et sans doute finalement, consenti à l'engagement des observateurs armés de l'OSCE en Ukraine orientale. Pourtant, une autre partie secrète de la malignité de Poutine ordonne à ses services spéciaux de freiner à tout prix toutes les initiatives de l'Allemagne qui préside l'OSCE concernant la resolution de situation à l'est de l'Ukraine.

En conséquence, on entend les déclarations menaçantes envers la mission de l'OSCE de la part des chefs des séparatistes qui obéissent au Kremlin et sont dirigés par ses services de renseignement.

En outre, la situation est inquiétante car les officiers de carrière des services spéciaux russes en tant que fonctionnaire de l'OSCE influencent directement aux décisions des organisations internationales en ce qui concerne la mission de police.

Cette information a été confirmée par des sources dans la Mission permanente de Russie auprès de l'OSCE. On sait que le général du FSB lui-même Aleksei Lyzhenkov fait fonction du directeur du Département des menaces transnationales de l'OSCE et officier de carrière du FSB le lieutenant-colonel Édouard Lokotounine est un expert aux affaires de la coopération policière stratégique dans ce département. Actuellement, M. Lyzhenkov sous de divers prétextes a torpillié les décisions importantes de l'OSCE concernant la réforme du secteur de la sécurité et le règlement du conflit à l'est de l'Ukraine.

Un fait notoire est que le colonel du FSB Andrei Barachkine est un conseiller du groupe de planification du Secrétariat de l'OSCE. Il n’est pas étonnant que toutes les informations secrètes du Secrétariat de l'OSCE soient à la disposition des représentants de la Russie. Ainsi, ils sont capables de bloquer la plupart des initiatives de paix de l'Allemagne touchant le règlement du conflit en Ukraine orientale.

Tout cela n’est qu’un petit élément d’une marqueterie de la rézidientoura russe (antenne secrète de l’espionnage), qui fonctionne à Vienne sous la direction du vice-président de la Mission de la Russie auprès de l'OSCE Andrei Roudenko. Il est aussi un officier de carrière du service de renseignement extérieur russe. Auparavant, M. Roudenko a travaillé au Bureau du Secrétaire général de l'OSCE, et maintenant il est responsable de la coopération politique et militaire dans la Mission russe auprès de l'OSCE.

Il en résulte que la Russie par l'intermédiaire de ses agents utilise tous les moyens possibles pour bloquer les décisions pertinentes dans le cadre de l'OSCE. Cependant, ce pays démontre à titre permanent un intérêt à la résolution pacifique du conflit à l'est de l'Ukraine dans le cadre des accords de Minsk et soutient hypocritement toutes les initiatives de l’Allemagne. Les officiers de carrière des services secrets russes infiltrés aux structures de l'OSCE contrarient la decision sur l'envoi de la mission de police de l'OSCE à l'est de l'Ukraine. La Russie utilise l'OSCE non comme un outil international pour régler les situations dans de differents sources de tension, en particulier en Ukraine orientale, mais comme un moyen de défense pour les opérations spéciales sous le couvert de l'organisation internationale respectable.

De telles actions de la Russie discréditent l'Allemagne présidant l’OSCE, en mettant en question la possibilité de Berlin de réaliser les mesures du renforcement de la confiance. Cette confiance, selon M. Frank-Walter Steinmeier, ne tombe pas du ciel, mais elle peut être atteinte via la coopération d’après les points de fait. Ou peut-être, il est déjà temps pour le gouvernement fédéral de l'Allemagne de démontrer la tolérance zéro à l'égard des services spéciaux russes au sein des structures de l'OSCE ?